Tuerie, un nom frappant qui lui vient de l’époque où il enchaînait les battles de rap et fait référence à ses kickages massacrants. Pendant son adolescence il fait une rencontre qui aura un grand impact sur sa carrière, celle du rappeur Luidji. Ce dernier lui proposera bien plus tard, en 2020, de rejoindre son label Foufoune Palace après une pause de 5 ans dans le rap. Bien que Tuerie soit un rappeur, en écoutant sa musique, on peut clairement percevoir l’influence de divers horizons musicaux. Il cite notamment parmi ces écoutes Booba, Linkin Park ou Jacques Brel. Son premier album « Bleu Gospel » date de 2021 et détonne directement en mêlant à la fois le rap, le blues, le gospel et le jazz. Il viendra en mars sur la scène de Paul B nous présenter son deuxième album sorti au printemps dernier « Papillon Monarque ». Cet opus, c’est l’histoire d’un garçon triste comme Tuerie le dit lui-même dans les premières lignes qui introduisent l’album. Celui-ci aborde de nombreux sujets, tels que la paternité, le deuil, la solitude, la foi, la santé mentale ou la masculinité. Ce nouvel album le confirme : Tuerie est une sorte d’OVNI dans le paysage rap actuel, un rappeur qui ne fait pas que rapper, impossible à ranger dans une case.
Souffrance, membre du groupe montreuillois L’uZine, est reconnu pour ses rimes fines et ses punchlines affûtées. Il vient de livrer, en novembre 2023, son dernier album « Eau de source » où il relate son environnement avec cynisme, sans romance. À travers ses sons, l’artiste nous plonge dans sa réalité parfois cruelle et prouve son amour du rap. Souffrance se montre minutieux dans le choix de ses instrumentales hip-hop résolument percutantes, ainsi que dans l’écriture de ses textes, plaçant la barre toujours un peu plus haut depuis ces dernières années. Il n’y a pas à dire, «trop de respect pour Souffrance» comme déclare le grand Oxmo Puccino sur leur morceau «Rats des villes». Cet album a été fait par des amoureux de rap, pour les amoureux de rap.
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