Entré à l’adolescence dans le monde du jazz, Kahil El’Zabar y a côtoyé quelques légendes (il a joué avec Cannonball Adderley, Dizzy Gillespie, David Murray, Pharoah Sanders, Paul Simon, Nina Simone, et Stevie Wonder pour ne citer qu’eux) avant d’en devenir une lui-même. En plus d’être un batteur et percussionniste hors pair, l’homme est une figure légendaire de Chicago, membre de l’AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians créée notamment avec des membres de l’Art Ensemble de Chicago), enseignant, activiste social, passionné de mode et ami des rappeurs, et surtout une conscience et un poète, dont la musique invoque les racines blues et africaines du jazz, tout en invitant à la transe des corps et des esprits. Formé en 1974, son Ethnic Heritage Ensemble navigue du blues au R&B, en passant par la soul, le gospel, la house music et le spiritual jazz… Sur son dernier album, Open Me, sorti sur le label londonien SpiritMuse en 2024 pour les 50 ans de l’Ensemble, Kahil El’Zabar, accompagné du trompettiste Corey Wilkes, du saxophoniste ténor Kevin Nabors et du violoncelliste Ishmael Ali, explore avec une grande liberté toutes les nuances de la Great Black American Music.
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