Le nouveau renouveau de la chanson française éternelle a 23 ans, excusez du peu, et nous envoûte (et avec nous la France entière on dirait) tout au long d’une « Symphonie des éclairs » électronique et maîtrisée. Cette héritière assumée de Barbara ou Brel sait dire la profondeur des sentiments ou l’insondable fragilité de l’être en peu de mots, dans une économie poétique rare, sur un lit de prods électro tout à fait du 21ème siècle ! Ça gaze pour Zaho …
Il n’a rien d’un molosse ce chien noir ! Il raffole plutôt des chansons en clair-obscur, petites perles mélodiques qui puisent dans l’évocation des paradis perdus de son enfance près de l’Océan mais sans jamais verser dans la mélancolie, ou alors avec délicatesse, à l’image de sa signature vocale singulière et gracile, soutenue par des arrangements lumineux de guitares, pianos et programmations électroniques. Beaucoup plus Labrador que Pitbull !
En japonais, ce mot désigne le fait de se délecter du spectacle très éphémère de la floraison des cerisiers. En français, il désigne un duo de musiciens pratiquant une chanson électronique teintée d’influences pop et hip hop. Aux urgences d’un monde qui semble s’écrouler, ils opposent tendresse et lucidité, clairvoyance et poésie pour hurler l’envie de ne pas en rester là, de ne pas se satisfaire de ce constat et de parier sur la beauté comme remède à l’anxiété … Hanami pour la vie ?
Rencontre hautement sensible du rock organique et débraillé du groupe PoiL avec la tradition ancestrale du récit épique chanté japonais, incarné ici par Junko Ueda dont la voix posée et sinueuse, la force narrative et le charisme offrent un contrepoint audacieux aux acrobaties sonores des Poilus. Avouez que vous nous auriez pris pour des fous si on vous avait dit qu’un jour vous alliez secouer la tête sur un rituel bouddhiste d’éloignement des esprits ou le récit d’une bataille navale médiévale !!!
Loverman est le projet solo de l’artiste belge James de Graef, ancien membre du groupe rock déjanté, Shht. Pour ce nouveau départ, l’auteur, compositeur bruxellois à la voix profonde, se dévoile dans une formule minimaliste, où la guitare accompagne sa poésie crépusculaire. Marchant dans les pas de Leonard Cohen ou encore de Nick Cave, Loverman évolue dans un univers tout en clair-obscur et livre des chansons habitées, touchant un idéal d’intemporalité.