Organisée dans le cadre du dispositif d’accompagnement de la scène locale, les soirées labelisées “Poney Club” sont l’occasion de venir découvrir, en entrée libre, les groupes qui travaillent dans les studios de Paul B ! Nous leur avons posé quelques questions avant leur concert samedi 04 décembre dans le Club de Paul B !
En ce samedi d’automne, nous vous proposons de plonger dans une soirée 100% musique qui réchauffe les cœurs avec la poésie chantée d’Arbas, les chansons fratrie de Barkanan, la pop rêveuse d’Alma Real et enfin les douces aventures de The Reed Conservation Society.
“Avant toute chose et principalement : des émotions, quelles qu’elles soient. J’aime aussi l’idée qu’une fois la chanson délivrée elle ne m’appartienne plus. Chacune et chacun l’interprète à sa façon, se créé sa propre histoire, la rattache à ses propres expériences, la fait vivre au travers de son imaginaire. Je trouve ça magique !”
ARBAS
“Notre musique cherche avant tout à apporter un peu de légèreté et de poésie. Elle se repose sur des sonorités et des émotions. La scène est donc un lieu idéal pour la partager avec le public. Pour les inviter à voyager avec nous, et vivre un moment un peu hors du temps. C’est un peu ce qu’on essaie de faire avec une musique intimiste et acoustique. On pense que c’est souvent dans les détails, dans la nuance que se jouent de grandes choses. Le calme apparent renferme en réalité beaucoup de fureur.”
BARKANAN
On a surtout envie de faire passer un bon moment au public, de passer un bon moment tous ensemble. La musique c’est avant tout un moyen de ressentir des émotions et c’est ce qu’on souhaite quand on compose un morceau, que chacun puisse s’y retrouver, que ce soit dans ses sentiments ou ses sensations. On espère que ce concert permettra à tous ceux devant la scène de profiter d’une belle soirée pleine d’émotion et de beaucoup de bonheur.
ALMA REAL
BARKANAN : L’Essonne et plus globalement la banlieue sud de Paris sont des formidables viviers de création ! Énormément de projets musicaux dans beaucoup de style y sont implantés et sont originaires du territoire. Depuis le début de notre projet, nous avons eu la chance de rencontrer plusieurs structures différentes qui font un travail formidable, mais aussi beaucoup d’autres groupes, il y’a une réelle bienveillance et une entraide. Il peut y avoir une tentation de s’implanter à Paris, mais il faut être fier de venir d’Essonne, de banlieue parisienne, il y a énormément de talents et de magnifiques salles de spectacle.
ALMA REAL : Il y a beaucoup de diversité dans la scène francilienne, c’est une scène très riche, très fournie et c’est assez difficile finalement de se rencontrer. Un événement comme le Poney Club, ou des tremplins, sont d’excellentes occasions pour rencontrer de nouveaux groupes, de nouveaux artistes et c’est très enrichissant. C’est important pour un petit groupe comme nous de découvrir de nouvelles choses, d’être curieux, de rencontrer d’autres groupes, ça permet d’élargir les horizons musicaux et d’agrandir le réseau.
J’ai lancé ce projet pendant le confinement, j’avais envie de collaborer avec des ami·e·s artistes qui m’inspirent et que j’admire. J’ai toujours aimé l’association de la poésie « pure » avec la musique, je trouve qu’il se passe quelque chose de différent du chant, un peu en suspension. J’ai appelé ces capsules « Les échappées » car ce sont des voyages intimes et singuliers qui sortent des sentiers habituels que j’emprunte, une échappée à part entière. J’avais envie de les partager avec des compositrices et compositeurs aux esthétiques musicales différentes, parfois éloignée de la mienne. C’est une expérience qui m’a transportée et surprise parfois : je me suis par exemple découvert une nouvelle passion pour la réalisation et le montage vidéo.
J’ai emprunté mon nom de scène à une rivière qui court dans les Pyrénées et ce n’est pas pour rien ! J’aime cette idée de mouvement organique continu, vibrant et indomptable qui jaillit des forêts et montagnes, qui gronde et chuchote, qui se jette et glisse. C’est comme ça que je me perçois et que je conçois ma musique.
Pour moi les artistes sont l’une des nombreuses roues du carrosse de la transition écologique: à la fois de par les messages qu’elles/ils peuvent véhiculer avec leurs chansons mais aussi, plus concrètement, via leur façon de travailler et de collaborer avec les autres acteurs et actrices de la filière. Je me considère avant toute chose comme citoyenne et humaine habitant sur cette belle planète et il se trouve que j’ai une belle plateforme (la scène) pour essayer de sensibiliser d’autres personnes ! Mon engagement auprès de MDE me permet d’aller plus loin, en m’alliant à d’autres professionnel·le·s artistes ou non artistes : en nous fédérant nous pouvons avoir un impact plus fort. C’est aussi à travers les actions culturelles que l’on peut agir : sensibiliser les enfants et adolescents par les biais artistiques et culturels est, je trouve, important et impactant.
L’idée des peintures pour illustrer nos disques à été une évidence. Avant de connaître Barbara Chwaast, qui est la peintre, j’ai d’abord vu une des ses toiles chez une amie, et avant d’avoir clôturé le premier EP, je savais que je demanderai à Barbara l’autorisation d’utiliser cette peinture pour notre pochette. Ensuite, une fois que nous nous sommes rencontrés, et que nos univers artistiques nous plaisaient mutuellement, nous avons continué notre collaboration avec le deuxième puis le troisième EP. L’univers de Barbara donne une unité graphique à la trilogie.”
Dès les premiers titres, l’idée était de faire un triptyque, afin de pouvoir présenter rapidement 6 titres, comme une carte de visite, et en fonction de la réception du public et des médias, on continuait, ou pas … La presse et la radio ont bien réagi et on a continué notre projet. La thématique principale, c’était, musicalement de rendre hommage à la pop orchestrale Anglaise et Américaine des 60’s, avec des arrangements luxuriants ( Cordes, cuivres, chœurs ) et pour les Textes, je voulais parler des femmes méconnues ( Anna Kellerman, Caroline Herschel, Maureen Tucker …) et raconter des histoires les mettant en valeur. C’est aussi pour cela que les disques sont sortis en vinyle, afin de coller au mieux à cette époque et rendre honneur à la peinture et au côté chaleureux de l’objet
Le fait de travailler avec d’autres artistes permet de faire évoluer les morceaux et de leur donner une direction que l’on n’attendait pas au départ. et puis ça permet de faire de belles rencontres, avec Lonny et Alma forrer notamment.
En effet, nous sommes frères ! Notre père est professeur de guitare, notre mère fait de la peinture et joue aussi de la guitare ; la musique et les arts ont toujours été très présents chez nous. Nous avons cette chance d’avoir en commun les mêmes influences musicales et la même vision de la musique, ce qui est un véritable atout et une chance pour la création. Nous n’avons pas besoin de longues discussions pour nous comprendre.
Notre univers musical suppose que les textes et la musique se rencontrent et forme un ensemble, qu’ils se reposent l’un sur l’autre. Les instruments de musique accompagnent à la fois une poésie et un air chanté. Quelque chose qui suscite des émotions. Dans l’écriture, il s’agit de se concentrer sur le sens des mots, tout en portant une attention à leur musicalité, la manière dont ils sonnent.
Il y a d’un côté une grande influence issue de la folk Nord-Américaine et d’un autre un grand attachement au texte et à la chanson française. Nous avions à cœur de mélanger ces deux univers-là. Au-delà du versant musical, il y’a surtout une inspiration dans la nature, dans les éléments qui nous entourent, ces éléments ont une portée universelle et sont un langage commun à tous.
On pourrait dire qu’il nous vient de cette relation qu’on entretient tous les 4, une amitié très forte, quasi symbiotique, qu’on a envie de partager autour de nous. Bien évidemment, on ne s’en cache pas, il y a des personnes qui nous entourent et avec lesquelles nous sommes en amour, et c’est cet ensemble qui nous inspire et nous aide à voir ce monde un peu plus rose avec un ciel un peu plus bleu. Et puis, on a tous envie de trouver dans notre musique de l’amour car on pense qu’on en a plus que jamais besoin dans nos vies étant donné toutes les choses que l’on peut voir ou entendre et qui peuvent nous faire sombrer dans une forme de pessimisme, pour nous, l’amour est la meilleure réponse.
On a écrit “Post-it” pendant l’été au milieu du Covid, à un moment un peu suspendu dans le temps où on pensait que les choses allaient revenir à la normale. Ça parle de petits moments de bonheur qu’on a tous déjà partagés, et de leur caractère éphémère, autour d’une nostalgie bienveillante très propice au bonheur et à l’amusement. Les histoires d’amour, les vacances et les bons moments passés ensemble, sont des sujets très “faciles” mais qui prenaient tout leur sens dans ce moment très particulier de faux retour à la normale qui incite à conjuguer la nostalgie au présent. Cette légèreté est aussi un prétexte pour y dissimuler des sens plus profonds sur la nature de l’amour ou encore sur des questionnements plus globaux comme l’écologie et les rapports sociaux.
Déjà parce que pour nous c’était super chouette de pouvoir jouer un jour au Supersonic, on a tellement fréquenté cette salle pour sa programmation de qualité que lorsqu’on est arrivé pour les balances, on avait un grand sourire scotché sur le visage, et on était très ému de monter sur scène.