Entre production hip hop/R’n’B et influences soul, jazz et pop, le duo bruxellois excelle à brouiller les pistes entre organique et électronique, analogique et acoustique. Si son album témoigne d’un talent rare à ordonner les contraires, à assumer les dissensions, ses concerts sont avant tout de grands moments de plaisir partagé tant ces deux-là excellent à rendre charnelle cette musique très produite, à grands renforts de claviers et de percussions, de chant précis et d’énergie instinctive.
Ce quintet franco-irlandais (le chanteur vient de l’ile verte) fait souffler un vent de fraîcheur sur le rock hexagonal. Un rock sombre et baroque porté par des refrains lumineux, un collage dadaïste et pourtant terriblement cohérent de pop gainsbourienne, de culture anglo-saxonne, d’énergie rock, de langage cru et de poésie libre ! Tout un programme à découvrir sur scène car il se murmure que ce sont de sacrés bêtes de scène !
Jeune producteur parisien hyperactif, Lewis OfMan est un hédoniste dont la musique traduit totalement son addiction à un groove électronique libertin et libertaire, mâtiné de pop italienne ou de musique de club. Ses mélodies sont imparables – il cite autant Vladimir Cosma que Gainsbourg, Lennon ou Franck Ocean parmi ses références, et ses textes, séquences ou collages de mots répétés en boucle sont amusants et légers, modernes et poétiques.
Entre folk habitée, pop sombre et rock indé, Claire days tisse les morceaux d’un territoire intime, traversé par des sons, des gens et des émotions. Le musicien anglais Fink l’a aidée à magnifier ce songwriting singulier dans une réalisation en Claire obscur, qui laisse l’électricité du rock bousculer l’émotion du guitare-voix, et la tension et l’étrangeté s’insinuer dans les univers sensibles de cette jeune femme à l’énergie brute et à la mélancolie à peine masquée.
Duo à la scène comme à la ville, les UTO ont visiblement été bercés par Portishead, Dylan ou Aphex Twin. En résulte un subtil mélange de production électronique et de textures organiques, mis au service d’une voix à la mélancolie inquiète. Des mélodies baroques sont portées par la cadence hypnotique des boites à rythmes… des nappes de synthé élégantes, des touches de piano spectrales ou des cuivres lents finissent par engloutir chaque morceau…