Un nouvel album de Lo’Jo, c’est toujours la promesse de grands voyages, de rencontres, de souffles et de transes. Une rencontre de sons, de rythmes et d’esprits venus d’un peu partout, de l’Océan Indien, de la chanson française, d’Europe Centrale, du jazz, d’Afrique du Nord, de la musique de chambre et d’où vous voulez. C’est leur nomadisme créole personnel. Une science de l’arrangement des cordes, des instruments acoustiques et quelques effets électroniques, des voix humaines et des rythmes que traverse une vibration chamanique intime, poétique : les éléments épars s’imbriquent ici comme s’ils avaient enfin trouvé leur place. « Je ne reviens pas pareil » est le refrain du premier titre de Transe de papier, un album qui voit la tribu angevine accueillir sur deux titres l’immense (et regretté) Tony Allen à la batterie, ainsi que le génial Robert Wyatt sur une autre chanson ! Alors effectivement, s’ils ne reviennent pas pareils, aussi libres et créatifs qu’à leurs débuts, et bien il y a fort à parier que, nous non plus, nous ne reviendrons pas pareils de ce voyage à leurs côtés, le temps d’un concert …
Avec ce troisième album intitué « Red Sonja », héroïne de Marvel Comics, Lolomis compose un folklore urbain à la fois onirique et puissant. Portés par une rythmique qui sait parfois être sauvage, les voix et les instruments mélodiques, flûtes et harpe, ne sont pas toujours tendres et charmants même s’ils apportent toujours une harmonie féérique. Il y a à voir et à entendre dans la musique de Lolomis tant les influences sont nombreuses et les intentions riches de sens. Sans même fermer les yeux on imagine fort bien les combats de Red Sonja aussi beaux que féroces.
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