Jeune artiste, musicien et écrivain camerounais Blick Bassy fait résonner, depuis 4 albums déjà, sa voix subtile et claire, on ne peut plus singulière. Blick est un inventeur, un poète et un combattant : à travers la langue bassa, dans laquelle il chante toutes ses chansons, il dit l’importance des traditions menacées ; à travers sa musique il se joue des catégories et fait cohabiter cordes, cuivres et synthés dans un contexte plutôt inédit, d’une rare modernité. Absolument habité par la question des traditions et de la réappropriation par les populations de leurs langues et leurs cultures, Blick Bassy ne cesse de créer des passerelles entre passé et futur, mémoire et avenir. Accompagné sur scène par trois musiciens (guitare, violoncelle, trombone, claviers, trompette), il viendra à Paul B présenter « 1958 », un dernier album dans lequel il réhabilite l’Histoire d’un résistant emblématique de l’indépendance camerounaise, Ruben Um Nyopé. Une oreille en plein cœur du Cameroun, une oreille toute autour du monde.

Bai Kamara fait partie de ces personnes qui sont artistes par nature et musiciens par vocation. Sa musique est un bel assemblage de voix soul et de guitares bluesy sur des rythmes chaloupés et funky. D’origine Sierra-Léonaise, il lui aura fallu attendre cinq disques pour que son héritage africain émerge vraiment et son dernier album “Salone” (Sierra-Leone en langue Krio) fait entendre les influences de son pays natal qu’il exprime pleinement. Bai est aussi un activiste actif qui n’hésite pas à s’engager contre la corruption et les inégalités à travers ses textes. Avec son groupe The Voodoo Sniffers, Bai Kamara attire un public curieux ou connaisseur qui sort de ses prestations forcement émerveillé ! P.V.